Chroniques Des Temps Obscures
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 Frère de Loup

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Renn
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Renn


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Frère de Loup Empty
MessageSujet: Frère de Loup   Frère de Loup EmptySam 16 Fév - 22:50

En exclusivité rien que pour vous (XD) le début du premier chapitre de Frère de Loup (le premier tome de Chroniques Des Temps Obscurs)

Torak se réveilla en sursaut. Il n’avait jamais voulu s’endormir.
Devant lui, le feu était presque éteint. Le garçon s’accroupit dans la faible lumière et scruta l’obscurité menaçant de la Forêt. Il ne voyait rien. N’entendait rien. Etait-Il revenu ? Etait-Il dehors, en ce moment en train de le fixer de ses yeux brûlants de tueur ?
Torak se sentait vide. Il avait froid. Il savait qu’il avait besoin de se nourrir. Que son bras lui faisait mal. Que ses yeux fatigués le piquaient. Mais il n’éprouvait rien de tout cela. La nuit durant, il avait regardé les épicéas se consumer et son père se vider de son sang. Comment était-ce possible ?
La veille – la veille seulement…-, ils avaient dressé le camp. Le crépuscule bleu de l’automne tombait. Torak avait lancé une plaisanterie ; son père avait éclaté de rire. Et la Forêt avait explosé. Les corbeaux avaient hurlé, les pins craqués. Derrière les arbres, dans l’obscurité, une forme encore plus sombre s’était découpée. Une menace énorme. Déchaînée. Une menace qui avait l’apparence d’un ours.
L’instant d’après, la mort était sur eux. Une frénésie de griffes. Un tonnerre assourdissant, à faire saigner les oreilles. En un éclair, la Créature avait réduit leur abri en morceaux. Puis elle s’était fondue dans la Forêt et s’était dissipée comme un brouillard qui se lève.
Mais quel ours traquait des hommes…puis disparaissait sans même les tuer ? Quel ours jouait avec ses proies ?
Et…où était-Il, à présent ?
Torak ne parvenait pas à voir au-delà de ce qu’éclairait le feu. Cependant, il savait que la clairière était remplie d’arbres brisés et de bruyère piétinée. Il sentait l’odeur de résine de pin. Il sentait l’odeur de la terre retournée. Il entendait le glougloutement doux et triste du ruisseau qui coulait à trente pas de là.

*****

A côté de Torak, P’pa grogna. Lentement, il ouvrit les yeux et regarda sin fils sans le reconnaître.
L e cœur du garçon se serra.
- C’est moi, P’pa…, murmura-t-il. Comment ça va ?
Le visage de son père, maigre et buriné, était convulsé par la douleur. Sur ses joues grisâtres, les tatouages du clan se voyaient à peine, De la sueur maculait sa longue chevelure sombre.
La blessure était si profonde que, lorsque Torak nettoya le ventre de son père avec un peu de mousse, il aperçut une partie de ses entrailles qui brillaient à la lueur des flammes. Il dut serrer les dents pour retenir un haut-le-cœur. Il espéra que P’pa n’avait rien remarqué. Mais P’pa avait remarqué. Evidemment. C’était un chasseur. Il remarquait tout.
- Torak…, lâcha-t-il dans un souffle.
Il tendit la main. Ses doigts chauds agrippèrent ceux de Torak. Il avait réagit comme un enfant. Le garçon déglutit. C’était aux fils de prendre la main de leurs pères. Pas l’inverse.
Il essaya d’être logique : puisque son père se comportait comme un enfant, lui allait se comporter comme un homme. Pas comme un petit garçon.
- J’ai encore des feuilles d’achillée, déclara-t-il en fouillant dans son sac à remèdes de sa main libre. Peut être réussiront-elles à arrêter le…
- Gardes-les. Tu saignes toi aussi.
- Mais je n’ai pas mal, moi, affirma Torak.
Il mentait. L’Ours l’avait projeté contre un bouleau. Ses côtes avaient été touchées. Son avant-bras gauche était légèrement entaillé.
- Torak…Pars. Maintenant. Avant qu’il revienne.
Torak fixa son père. Il ouvrit la bouche. Aucun son n’en sortit.
- Il le faut, insista P’pa.
- Non. NON ! Je ne peux pas te…
- Je me meurs, Torak. Quand le soleil se lèvera, je ne serais plus là.
Torak serra son sac à remèdes contre lui. Un rugissement ‘éleva en lui.
- P’pa…
- Donne-moi de dont j’ai besoin pour le voyage mortuaire. Puis prends tes affaires. Et va-t’en.
- Le voyage mortuaire…Non ! NON !
Mais le visage de l’home était sévère.
- Mon arc, dit-il. Trois flèches. Gardes le reste pour toi. Là où je vais…la chasse est facile.
Les jambières en peau de daim que portait Torak étaient déchirées au niveau des genoux. Le garçon planta un ongle dans sa chair. C’était douloureux. Il se força à se concentrer sur cette souffrance.
- Pour la nourriture…, continua son père. Tu… Tu emportes tout.
Le genou de Torak s’était mit à saigner ; et le garçon continuait d’y enfoncer son ongle. Il essayait de ne pas imaginer son père lors du Voyage mortuaire. Il essayait de ne pas s’imaginer seule dans la Forêt. Il n’avait que douze étés (Un été équivaut à un an). Il ne survivrait pas tout seul. Il ne savait pas comment on survivait seul.

Je suis en train vous écrire la suite
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